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Par loly68 le 8 Décembre 2012 à 15:10
toujours avec l'idée de traiter le bizarre ... voici la poésie que mes eleves apprendront oiur finir cette année
C'est la grève des sapins
Des aiguilles des pommes de pin
Ils veulent tous être palmiers
Cerisiers ou bananiers
(citronnier abricotier)
Devenir arbres fruitiers
(jujubier ou grenadier)
- Les sapins sont fatigués
A la fin de chaque année
Toutes ces guirlandes à porter
Ca leur donne le dos courbé
Les sapins sont enrhumés
De vivre près des cheminées
Sans air pur sans horizon
Enfermés dans des maisons
-Les sapins en ont assez
De faire de l'ombre l'été
Sans être remerciés
Et l'hiver d'être coupés
Les sapins font grise mine
Et attrapent des angines
Qu'il soignent avec du parfum
A la sève de sapin!
-Les sapins ont déclaré
Que pour la nouvelle année
Ils se mettront en congé
La forêt sera fermée
Les sapins s'en vont au vert
Les sapins quittent l'hiver
Pour aller se faire bronzer
Au chaud sous les cocotiers!D Dimey
et la note d'humour ...hummm no comment
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Par loly68 le 27 Août 2012 à 18:14
pas facile au CM de trouver la poésie ... et je n'en peux plus des poésies classiques que je presnete depuis un moment
je viens de chez Cécile et j'ai trouvé " si mon stylo de Gélis" .... avec une production d'écrits à la clé ...
ou celle ci sur la poésie ... je l'aime beaucoup aussi , le choix va etre difficile ( comme souvent )
sinon un dossier trouvé ici
j'aime bien la poésie sur les accents
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Par loly68 le 17 Février 2012 à 18:46
notre roman policier se passe à Paris , l'occasion pour moi de les y faire voyager ( c'est le theme de notre projet annuel )
en poésie avec cette visite virtuelle poétique
la tour Eiffel vue par M Careme
Mais oui, je suis une girafe,
M’a raconté la tour Eiffel,
Et si ma tête est dans le ciel,
C’est pour mieux brouter les nuages,
Car ils me rendent éternelle.
Mais j’ai quatre pieds bien assis
Dans une courbe de la Seine.
On ne s’ennuie pas à Paris :
Les femmes, comme des phalènes,
Les hommes, comme des fourmis,
Glissent sans fin entre mes jambes
Et les plus fous, les plus ingambes
Montent et descendent le long
De mon cou comme des frelons
La nuit, je lèche les étoiles.
Et si l’on m’aperçoit de loin,
C’est que très souvent, j’en avale
Une sans avoir l’air de rien.la Seine
Jacques Prévert
La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et elle sort de sa source
Tout doucement, sans bruit...
Sans sortir de son lit
Et sans se faire de mousse,
Elle s'en va vers la mer
En passant par Paris.
La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Et quand elle se promène
Tout au long de ses quais
Avec sa belle robe verteEt ses lumières dorées
Notre-Dame jalouse,
Immobile et sévère
Du haut de toutes ses pierres
La regarde de travers
Mais la Seine s'en balance
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et s'en va vers le Havre
Et s'en va vers la mer
En passant comme un rêve
Au milieu des mystères
Des misères de ParisDans Paris… Paul Eluard
Dans Paris, il y a une rue; dans cette rue, il y a une maison; dans cette maison, il y a un escalier; dans cet escalier, il y a une chambre; dans cette chambre, il y a une table; sur cette table, il y a un tapis; sur ce tapis, il y a une cage; dans cette cage, il y a un nid; dans ce nid, il y a un œuf; dans cet œuf, il y a un oiseau.
L’oiseau renversa l’œuf; l’œuf renversa le nid; le nid renversa la cage; la cage renversa le tapis; le tapis renversa la table; la table renversa la chambre; la chambre renversa I'escalier; l'escalier renversa la maison; la maison renversa la rue; la rue renversa la ville de Paris.PARIS ET LA SEINE
Toi, Seine, tu n'as rien. Deux quais, et voilà tout,
Deux quais crasseux, semés de l'un à l'autre bout
D'affreux bouquins moisis et d'une foule insigne
Qui fait dans l'eau des ronds et qui pêche à la ligne
Oui, mais quand vient le soir, raréfiant enfin
Les passants alourdis de sommeil et de faim,
Et que le couchant met au ciel des taches rouges,
Qu'il fait bon aux rêveurs descendre de leurs bouges
Et, s'accoudant au pont de la Cité, devant
Notre-Dame, songer, cœur et cheveux au vent !
Les nuages, chassés par la brise nocturne,
Courent, cuivreux et roux, dans l'azur taciturne;
Sur la tête d'un roi du portail, le soleil,
Au moment de mourir, pose un baiser vermeil.
L'hirondelle s'enfuit à l'approche de l'ombre
Et l'on voit voleter la chauve-souris sombre.
Tout bruit s'apaise autour. A peine un vague son
Dit que la ville est là qui chante sa chanson.
Paul Verlaine
laquelle choisiront ils ??????
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Par loly68 le 31 Janvier 2012 à 18:20
fini le carnet de voyage et le fantastique ,nous voici partis, pour une courte période sur le roman policier et sur Paris
voici la poésie que je leur présente pour lancer le thème de lecture
L'heure du crime
Maurice CAREME
Minuit. Voici l'heure du crime.
Sortant d'une chambre voisine,
Un homme surgit dans le noir.
- Il ôte ses souliers,
- S'approche de l'armoire
- Sur la pointe des pieds
- Et saisit un couteau
Puis, masquant ses yeux de fouine
Avec un pan de son manteau,
Il pénètre dans la cuisine
Et, d'un seul coup, comme un bourreau
Avant que ne crie la victime,
Ouvre le coeur d'un artichaut.
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